Depuis le début de la pandémie, les entreprises manufacturières ont été durement affectées par les difficultés d’approvisionnement et la hausse des prix des produits industriels et des matières brutes. Les stratégies pour réaliser des économies et contrer ce phénomène se sont multipliées. Pourtant, peu d’entreprises connaissent les coûts réels de leurs rejets et leurs impacts sur la rentabilité.
L’analyse des flux de matières (ACFM) est un outil qui répond précisément à ce besoin. Il permet de mesurer les coûts liés aux déchets générés par une organisation durant la production d’un bien. Avec cette information, l’entreprise est capable d’identifier quelle matière lui permettrait de réaliser le plus d’économies si elle en réduit les rejets. En optimisant ses ressources, elle améliore sa productivité et son bilan environnemental.
Marc Journeault, professeur de comptabilité à l’Université Laval et responsable du Centre de recherche en comptabilité et développement durable, utilise l’analyse des flux de matières pour identifier des opportunités et encourager les dirigeants à opérer des changements.
Par exemple, des entreprises qui génèrent des résidus organiques ont réalisé importantes économies en implantant le compost. Par ailleurs, celles qui produisent beaucoup de déchets plastiques impossibles à recycler par la collecte municipale, comme les retailles plastiques de production, engendrent des coûts pour les enfouir. Les frais de gestion des déchets sont parfois tellement onéreux qu’il est bénéfique de modifier le processus afin de valoriser la matière.
Dans le cadre du projet de valorisation des plastiques orphelins, M. Journeault expliquera les principes de cet outil de l’économie circulaire lors du webinaire organisé par Synergie Économique Laurentides et le Fonds Écoleader.
Aide financière aux entreprises
Depuis maintenant quelques années, les entrepreneurs se penchent davantage sur le bilan environnemental de leur entreprise et connaissent les réels impacts que celui-ci peut avoir sur la productivité ainsi que sur les coûts de production.
Soucieux de cet enjeu et de la réussite de ses membres, Desjardins a donc mis en place des outils d’aide financière qui contribuent à réduire l’empreinte écologique des entreprises. En effet, c’est à la suite de la Covid-19, que le Fonds C a été mis en place dans le but de soutenir les entreprises dans leurs projets de croissance et de relance.
Comportant 9 volets, cette aide financière est offerte à de nombreuses compagnies qui présentent des projets de toutes sortes, notamment celles qui souhaitent investir dans des équipements écoénergétiques dans le but de diminuer leur consommation d’énergie.
Cette aide financière, ainsi que d’autres outils, seront expliquées en détails lors du webinaire présenté par Synergie Économique Laurentides, alors que deux ressources de Desjardins Entreprises expertes en la matière prendront la parole et répondront aux questions des participants.
